Des générations futures...aux enfants d'aujourd'hui
L’expression est si large, si générale et aussi si évasive que chacun y trouve ce qu’il veut y mettre.
Ecoutons les penseurs généreux :
« Le sort des générations futures dépendra de plus en plus de notre aptitude à lier vision à long terme et décisions présentes. Le renforcement des capacités d’anticipation et de perspectives est donc une priorité pour chacune et chacun d’entre nous. »*
* « Où vont les valeurs ? » Jérôme Bindé. Editions Unesco – Albin Michel - 2004
Excellent programme ! Mais pour ne pas être déçu, ne cherchons pas dans les circulaires, les cours ou les manuels de nos chères têtes blondes, brunes ou rousses la moindre « discipline », le moindre paragraphe consacrés au « renforcement des capacités d’anticipation et de perspectives ».
Quelle est la place de l’enfant dans les sociétés d’aujourd’hui ? Quelle est la place souhaitable de l’enfant dans la société de demain ?
Quels étaient les rôles successifs de l’enfant ? Propagateur des idéologies (jeunesses hitlériennes, jeunesses communistes…), « chair à canon » (Les « Marie-Louise » des épopées napoléonniennes) ; agents de financement des retraites et des systèmes de santé, victimes du tourisme sexuel, enfants soldats, travailleurs anonymes…
Avant de penser aux « générations futures » peut-être les politiques devraient-ils apporter plus d’attention aux enfants d’aujourd’hui :
1) à leur nombre : pourquoi se réjouir d’une fécondité élevée quand on sait qu’une partie d’entre eux ne pourra garder ses parents biologiques ni être nourrie, ni être logée, ni être soignée, ni trouver un emploi.
2) à ce qui leur est enseigné : conditionnement, endoctrinement, d’où la découverte du Vivant est exclue ;
3) aux relations à entretenir (indiscrimination, interactions) non seulement avec leurs semblables mais avec tous les êtres sensibles non humains. Comment leur donner une idée de l’harmonie entre les êtres en perpétuant la brutalité de la chasse, la cruauté de la corrida, la barbarie de l’expérimentation animale… ?
4) à leur passé : pourquoi les enfants porteraient-ils le fardeau des guerres, des génocides, des exactions des « générations passées » et des siècles passés ? Nos sociétés, en instituant « le devoir de mémoire » - légitime individuellement – ne perpétuent-elles pas au niveau collectif le désir de vengeance, la volonté d’en découdre…
TOUS VIVANTS affirme qu’on ne pourra jamais préparer « demain » sans les enfants d’aujourd’hui. Ce n’est certainement pas en développant les « fonds de pension » que nous prendrons conscience du devenir d’enfants…dont nous sommes – quand même - responsables de leur venue au monde !!
TOUS VIVANTS
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« Nous n’avons pas créé TOUS VIVANTS pour avoir le Pouvoir mais pour donner du pouvoir à celles et ceux qui partagent cette éthique et ces valeurs. »
Isabelle SOUBIRAN
Présidente Fondatrice
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Tél : 06 74 02 48 79