Que signifie "être responsable" aujourd'hui ?

Publié le par Isabelle SOUBIRAN

"L’Homme fait parti d’un tout et il est Responsable de tout ce qui l’entoure"

 

Que signifie "être responsable" aujourd'hui ?
 
Je ferai appel à l’introduction de la Charte de la CVN, Convention Vie et Nature pour une écologie radicale.
 
Cette charte dit en préambule : « L’Homme devenu omnipotent par sa technologie et la surpopulation doit établir un nouveau rapport avec le monde où il vit et dont il est devenu pleinement responsable. »
 
Par ailleurs, le président de la CVN, Gérard Charollois, a écrit : « Nous sommes responsables parce que le monde est à notre merci. ».
 
Dans les deux citations, c’est bien du « Monde » dont nous sommes responsables.
 
Pour rendre ce « Monde » plus concret, nous parlerons de la Planète Terre.
 
Et, pour être précis nous parlerons de la Nature, de la biodiversité, de la richesse et de la diversité extraordinaires de toutes formes de Vie.
 
Et, pour être plus heureux, nous parlerons du bien-être et de l’épanouissement de la Communauté humaine et non humaine du Vivant.
 
Être « beau ou belle » aujourd’hui : vous avez bien votre petite idée !
 
Être « riche » aujourd’hui,… être « fort »,… être « puissant », là encore, j’imagine, vous avez bien votre petite idée.
 
Mais être « responsable » ? Qu’est-ce que c’est ?
 
Eh ! Bien ! Nous pouvons déjà dire que nous vivons actuellement une responsabilité à double sens. Il existe deux sortes de responsabilité : une responsabilité morale et une responsabilité civile.
 
La responsabilité morale ne considère « l’acte », le « comportement » que par rapport à l’infraction de la loi morale.
 
La responsabilité civile fait appel à la notion de préjudice ou de dommages causés vis à vis des tiers.
 
L’escroquerie, par exemple, est à la fois un délit par rapport à la loi morale de l’honnêteté et un préjudice causé à un tiers au titre de la responsabilité civile.
 
Votre enfant brise la vitre de la fenêtre de votre voisin, par exemple est un dommage causé à un tiers au titre de la responsabilité civile.
 
Dans tous les cas la faute, le dommage ou le préjudice doivent être constatés avant de parler de « responsabilité ». Il s’agit donc d’une responsabilité qui s’exerce à l’égard d’un fait passé.
 
Mais le concept est en train d’évoluer.
 
La responsabilité est en voie d’être culpabilisée non seulement à l’égard de faits passés ayant entraîné dommages et préjudices mais aussi à l’égard des risques et probabilités de dommages à l’égard de la communauté humaine et non humaine.
 
Prendre quelques exemples : les OGM, la déforestation, le nucléaire…l’amiante, la disparition des espèces…
 
Les Organismes Génétiquement modifiés , personne n’a encore prouvé leur nocivité c’est donc pour d’éventuels futurs dommages qu’on les combat au titre du principe de précaution.
 
Détruire des forêts est une atteinte à la biodiversité parce que l’on n’en connaît pas les conséquences.
 
De tels exemples se multiplient aujourd’hui.
 
On n’agit plus en connaissance de causes mais en connaissance de conséquences.
 
C’est une nouvelle responsabilité qui s’exerce à l’égard du futur et non plus seulement du passé.
 
Cette nouvelle responsabilité est désormais irréversible, cette nouvelle responsabilité est désormais exemplaire. Toute infraction à cette nouvelle responsabilité devra être sanctionnée, elle aussi, de façon exemplaire.
 
Jean-Claude HUBERT
Secrétaire Général de "Tous Vivants"

Publié dans Fondamentaux

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